Régulièrement, je reçois des personnes qui sont déstabilisées par des capacités qui se mettent en place, qui ont des problèmes alors qu'elles font des soins aux autres, qui ne comprennent pas que tout ne soit pas ‘facile’. Il me paraît important de revenir sur certains aspects de l'ouverture de conscience dont on parle peu, plus soucieux d'être dans une tendance générale qui se veut positive, bienveillante, et qui postule que 'du moment que l'on envoie de la lumière / que l'on est dans le cœur, tout ira bien'.
Ce n'est pas si simple.
Alors qu'il est plus aisé de parler d'énergie qu'il y a quelques dizaines d'années, il faut savoir que le cheminement vers l'ouverture de conscience au sens large et les expériences énergétiques, voire spirituelles, qui vont souvent de paire, n’est pas anodin et peut donner des résultats inattendus, déstabilisants, voir vous confronter à des énergies négatives qui peuvent être puissantes. Dans le domaine des énergies, comme dans bien d’autres, il ne faut pas être naïf. Ainsi, si l'on est un peu prévenu de ce qui peut se passer, alors on est davantage en mesure d'y faire face. Voici 6 choses que dont on vous parlera pas sur un chemin d’éveil de la conscience - 6 choses que vous devriez savoir.
1 - Besoin de transformation
Lors de l'ouverture de conscience, nous acquérons une perception différente du matériel. Souvent, sur ce chemin vers soi, on va changer de mode de fonctionnement, de perception; cela va faire que nous risquons de ne plus nous retrouver dans les habitudes que nous avions. Avoir conscience de ce qu’il se passe, d’un monde invisible qui nous dépasse est en général peu compatible avec le monde de consommation que nous nous sommes bâtis, et la société en général. On devient aussi plus conscient des énergies qui ne nous conviennent plus.
Cela peut aussi nous amener à ressentir une incompatibilité avec l'emploi que nous avons - par exemple. Nous aspirons à trouver nos valeurs dans ce que nous faisons, et sentons bien que notre emploi ne les remplit pas.
Toutefois, il n’est pas facile de s’engager dans un travail aligné qui nous donnera les mêmes revenus, car le monde dans lequel nous sommes ne laisse que peu de marge pour cela. Il faudra donc trouver comment s’adapter. Peut-être il sera nécessaire de passer par des étapes, garder un travail pour subvenir à nos besoins et trouver ailleurs ce qui nous nourrit, ce qui nourrit notre âme. Ou trouver des moyens, des adaptations pour changer d'environnement, de façon de faire, trouver un compromis.
2 - Avoir des capacités et s'en servir
Avoir des capacités est une chose, en faire un travail (pour aider les autres, souvent) et en vivre, en est une autre. On a tendance, et c'est assez normal, à croire que lorsque ces capacités s'ouvrent, se mettent en place, que l'on perçoit des choses, on a le ‘package’ qui vient avec (comme un téléchargement!) : protection, guidance, intuition, les guides, qui nous font penser souvent que l'on a plus besoin d'apprendre puisque l'on est ‘guidé’ [et les guides nous disent quoi faire !].
Ce qui, en fait, est une certaine arrogance, là où l'humilité devrait être de mise. Cette arrogance nous empêche de prendre les précautions nécessaires, et à la longue, nous empêche de progresser.
Dans les grandes traditions spirituelles et chamaniques, on était initié : les anciens transmettaient leur savoir et leurs pratiques à leurs élèves. Ce que l'on a tendance à oublier maintenant. On peut se former à l'hypnose en quelques mois, on est “maître x ou y” en 3 week-ends... Sans nécessairement avoir des bases suffisamment solides pour voyager dans ce monde des esprits, pour établir notre propre cartographie, pour gérer nos perceptions, nos émotions ou intégrer nos expériences.
C'est qu'il y a une raison à ces initiations : notamment travailler et acquérir la stabilité, l'ancrage et savoir contrôler ses peurs. Car soulager, guérir ses compagnons humains, et animaux, les lieux qui font partie de notre environnement, demande un travail sur soi, un cheminement. Afin de connaître et maîtriser un minimum ses capacités, connaître son mode de fonctionnement, ce qui nous nourrit, accepter les choses qui viennent, trouver la solidité pour avancer dans des moments sombres.
Aussi, avoir des perceptions qui se mettent en place, et des prises de conscience, peut être déstabilisant : cela remet en cause notre système de croyances, notre construction interne, et ce que nous avions compris - ou cru comprendre - de la vie jusqu'ici. Or notre intégrité bien souvent repose sur ce système de croyances. Il faut donc pouvoir l'absorber, l'intégrer - et là aussi, ce n'est pas automatique. Certaines personnes peuvent avoir des failles psychiques qui font qu'elles ne sont pas en mesure d'intégrer ces nouvelles données, pas prêtes à faire face à toutes ces énergies qui se manifestent.
3 - Dépasser ses peurs
S'il est une chose à laquelle ce cheminement nous confronte, ce sont bien nos peurs. Des peurs qui vont se manifester, alors que l'on croit que tout sera merveilleux car nous ‘sommes dans la lumière’; et se manifester de façon tout à fait différente de ce à quoi nous nous attendions. Elles peuvent nous bousculer, nous renverser, et nous faire passer par des moments sombres. Même si c’est un passage obligé, il n’est pas toujours agréable. D’autant que cela peut durer.
A nouveau, un accompagnement, nous donne des repères pour comprendre ce par quoi nous passons, une connaissance de l'ordre des choses, et peut-être même, au-delà de comprendre - car il y a bien des choses que nous ne pouvons comprendre - nous donne les moyens de les accepter et continuer à avancer sur son chemin, sans céder à la peur, ni au mental qui l’instrumentalise à ses fins.
4 - Aspiration spirituelle et réalité de l'incarnation
L'ouverture de conscience peut vous amener à réaliser que votre âme désire autre chose que ce que vous - votre mental, votre égo - pensez vouloir, autre chose que la vie que vous avez créé, d’autres relations (familiales, amoureuses, amicales). Dès lors que vous avez ouvert la porte et commencé à dialoguer avec votre âme, vous allez devoir l'écouter. Dans le cas contraire, elle s'assurera de se faire entendre. Jusqu'où êtes-vous prêts à aller ?
5 - Lâcher prise et voie personnelle
Chaque personne est unique et a un chemin qui lui sera propre. Les prises de conscience, les expériences que vous traverserez, les capacités éventuelles qui se mettront en place, vous seront propres. Vous aurez donc à trouver, à décider, ce que vous en faites. Certains auront des expériences difficiles, voire très difficiles (certains d'entre vous qui lisez ces lignes traversent des choses particulièrement difficiles, je vous envoie toute ma compassion). D'autres n'auront pas ces passages, ou prendront une des mille et une autres voies qu'offre la conscience. Chacun ira plus ou moins “loin” (tout cela étant relatif) sur son chemin.
Et tout est juste ainsi, chaque expérience, chaque apprentissage, chaque chemin, est juste.
Aussi, nous ne contrôlons pas les expériences qui nous sont données à vivre, nous ne les choisissons pas. Nous ne choisissons pas non plus le rythme auquel nous avançons. Parfois il est rapide, à d’autres moments, nous avons l’impression de faire du sur place pendant une éternité. Or, ce temps est nécessaire. Alors devant ces possibilités, ces expériences, il est important d'accepter ce qui vient - ainsi que ce qui ne vient pas - et donc apprendre à lâcher prise. Accepter de ne pas contrôler, accepter de ne pas avoir ce que nous pensions avoir - vouloir avoir telle expérience est la manifestation de l’ego, donc pas très propice à cultiver sa conscience.
6 - Des énergies pas que positives
Dans le monde de l'énergie, il y a du bon, du moyen et du, disons nettement moins bon, des entités, des énergies, qui sont prêtes à se faire passer pour ce que vous imaginez que c'est, d'autres prêtes à vous envahir. D'autant que nous arrivons plutôt naïfs, entrainés par des 'du moment que tu es dans le cœur, ça va aller', ou 'il suffit de poser ton intention’.
Dans tout travail énergétique, on peut prendre un choc en retour, prendre le mal de la personne que l'on croit aider, prendre une entité non incarnée, et ne pas savoir le recycler. Cela pourra passer sans doute inaperçu les premières fois - aussi car nous sommes souvent dans le déni. A la longue, ou en cas de chocs plus dur, cela peut poser problème.
Par ailleurs, on peut se retrouver face à des énergies négatives, des énergies noires, qui sauront très bien où trouver celui ou celle qui les 'embête', et se retourner contre.
Comment concilier tout cela ?
Je répète souvent que l'ouverture de conscience, ce n'est pas un monde de bisounours !!
Il est important d'acquérir le discernement nécessaire au cheminement, et sans doute aussi, se faire aider, accompagner, avoir un référent, quelle que soit la modalité, par une personne qui elle a les repères, et pourra vous guider sur votre chemin (pas le sien), vous aidera à traverser dans les moments déstabilisants.
On trouve souvent dans des forums de discussions des conseils tels que 'vous seuls connaissez votre chemin', ‘vous seul pouvez trouver vos capacités' etc... Il y a là une confusion. Votre chemin, vos capacités, sont en effet les vôtres, et je suis convaincue que dans la spiritualité, sur ce chemin, il y a quelque chose de très personnel. Toutefois, bien d'autres personnes sont passées sur ce chemin avant nous, bien d'autres l'ont exploré, bien d'autres ont eu des expériences très diverses, et ont des enseignements riches à partager. Bien d'autres ont été initiés par de vrais maîtres. Il serait dommage de ne pas l'exploiter, ne pas profiter de leur savoir. Avancer seul sur ce chemin me paraît bien difficile, apprendre à se ‘dépatouiller’ avec tout ce à quoi cela nous confronte est triste, et long, alors que tant de savoir a été accumulé, exploré, documenté, partagé, tant de chemins ont été éclairés. Pourquoi s'en priver et faire face seul à cette immensité ?
Pour conclure, il ne s’agit pas d’avoir peur avant de commencer, encore moins renoncer, au contraire, il s’agit d’avancer en conscience, sans illusion, pour pouvoir réagir au mieux. Finalement, c’est un peu comme arriver à l’âge de raison : on apprend que le Père Noël n'existe pas, (pas plus que les bisounours), on comprend la différence entre les contes de fées et la vie. Nous entrons dans le monde des adultes, avec ses lois, ses contraintes.
Mais sachez que si on a dit que la vie n’était pas un conte de fées, on n’a pas dit que ca ne serait plus jamais merveilleux !
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Namaste,
Claire
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