Maintenant que les usines qui nous asphyxient et les tronçonneuses qui déforestent se taisent, il est grand temps d'écouter les enseignements des peuples qui sont encore reliés à la Terre.
En dehors de toute polémique sur la gestion de la crise, ici ou là, force est de constater qu’elle nous pousse à la réflexion. Que peut-on apprendre de la crise, et comment avancer après. Car il y aura un après, ce n’est pas la fin du monde, et non, nous ne sommes pas en guerre. Certes, cela reste un moment difficile, individuellement et collectivement.
La philosophe Cynthia Fleury souligne le besoin “de créer du nouveau plus juste pour que demain soit plus vivable”, de trouver de nouvelles manières de travailler, d’enseigner et de protéger sa santé (https://www.rtbf.be/lapremiere/emissions/detail_dans-quel-monde-on-vit/accueil/article_cynthia-fleury-apres-la-crise-du-coronavirus-il-faudra-combattre-ceux-qui-vous-diront-qu-il-faudra-continuer-comme-avant)
Dominique Meda, elle, met en perspective l’importance sociale donnée aux différents métiers, ceux qui en ce moment même nous permettent de continuer à vivre : les maraichers, commerçants, caissiers, éboueurs et bien sûr en première ligne, personnel soignant (https://www.pourleco.com/ca-clashe/debat-des-economistes/dominique-meda-la-crise-du-covid-19-nous-oblige-reevaluer-lutilite). Elle appelle à une étudier la hiérarchie des métiers selon leur utilité réelle.
Repenser la façon dont nous fonctionnons parait en effet une nécessité, et j’irai plus loin : il m’apparait impératif de repenser ce que nous sommes et ce que nous voulons faire de notre vie, de la Vie sur Terre.
Cette crise souligne l’importance des soins et de la prise en charge médicale. Or, tout ce qui tourne autour de cette prise en charge, concerne la maladie, plutôt que la santé. Il faut donc se poser la question de comment nous voulons être et rester en santé, qu'est-ce que cela représente. Différents conseils parlent de booster votre immunité, pour la lutte contre le Covid-19 mais pas que. Mais l’immunité est quelque chose qui se développe, elle concerne la prévention, et ne s’acquiert pas dans l’urgence en une semaine. L’immunité se construit avec un mode de vie sain et une nourriture saine et équilibrée, pas trop de stress, de l’activité physique, et un contact avec la terre. Le mode de vie essentiellement citadin que nous avons dans les sociétés occidentales n’est pas vraiment fait pour cela. Le rythme de nos vies nous laisse aussi bien peu de temps pour nous occuper de notre corps, et notre esprit ('Un corps sain dans un esprit sain’ ne disait-on pas ?). Le Dr Kousmine (‘La méthode Kousmine’) avait identifié en son temps une échelle des désordres immunitaires en lien avec diverses affections.
Enfin, différents points de vue de la crise actuelle (avant le covid 19), abordent plusieurs symptômes : économique, écologique, diplomatique, globalisation... Un point qui n'est pas, ou peu, traité, c’est notre évolution psycho-spirituelle. Or comme le souligne Stanislav Grof, il y a très peu de chance de changer quoi que ce soit sans une transformation intérieure, à très large échelle. C’est cette transformation intérieure, individuelle, qui pourra nous faire comprendre ce qu’est la conscience, celle qui nous relie les uns aux autres, aux animaux, et à la nature. Celle qui nous fera comprendre que nous faisons partie d’un système dont l’enjeu maintenant est de préserver l’équilibre.
Ecoutons ceux qui essaient de nous parler et que nous faisons taire sous les moteurs du néo libéralisme.
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